[Criminel] Draco S. Lizzer - Stayin Alive.

Comment ça va dans la tête ?

Il ne sait plus qui il est. Il ne sait plus ce qu'il a été, ni ce qu'il sera plus tard. A ses yeux, ce qu'il fait est normal, aux yeux du monde, il est malsain, fou et dangereux. Son regard de serpent camoufle sa véritable nature, tandis que son physique attire les proies comme des mouches. Il n'est plus très bien dans sa tête, conscient de sa faiblesse jusqu'au tréfonds de son âme. Il ne mange pas les gens par plaisir, il les mange parce qu'il en ressent le besoin. Il est d'un naturel violent, sans pour autant se jeter dans la bataille à chaque fois. Un regard suffit à faire fuir, tel celui d'un prédateur aux aguets. Il est aussi fort qu'un lion, malin comme un renard et rapide comme une araignée. Encore personne n'a réussi à suivre sa piste. Il a développé une paranoïa et a peur du jugement final. Mais il ne peut se résoudre à abandonner ses proies. L'instinct est bien trop fort. Il ne sait plus vraiment qui il est. Il ne sait plus vraiment ce qu'il est. Puisqu'il est comme ça depuis trop longtemps. Puisque la vie n'appartient pas seulement aux gens normaux. Parce que chaque conte de fée requiert sa fin tragique. Voilà ce qu'il est.

/!\ Attention, possibles scènes de violence dans ce qui va suivre /!\

I. Every fairy tale looks so perfect.

Draco observe le ciel. Huit ans qu'il est là, sur cette Terre. Huit ans et il ne sait toujours pas pourquoi il est là. Son nom, c'est comme une racine, quelque chose qui le retient ici. Draco, c'est le nom de son grand-père. Stanley, c'est celui du chien mort. Ses parents se sont pas foulés, c'est le moins qu'on puisse dire. Il est un petit garçon presque comme les autres. Il n'est pas si mauvais que ça à l'école, mais il n'est pas non plus ce qu'on pourrait appeler un modèle. Il passe plus de temps à fuir ses camarades qu'à vraiment les apprécier. Il faut le reconnaître, il n'a aucun ami. Les rares qu'il avait à la rentrée ont fui à la première crise de colère. Sa professeur l'a déjà qualifiée plusieurs fois d'enfant à problèmes, ses parents le considèrent comme un moins-que-rien. Et ils se demandent seulement pourquoi il n'est pas comme les autres gosses. Son seul soutien, c'était Harry, son petit frère, qui, lui, contrairement aux autres, n'avait pas peur. Il l'apaisait dans les crises, il l'aidait à avancer, il était tout son monde. Après les vacances de Pâques, cette année là, Draco avait lancé le ballon de football sur la route. Son frère, dans le feu de l'action, était parti le chercher. Il n'a pas vu l'immense camion arriver. Draco a hurlé, il y a eu des bruits de freins. Il est mort sur le coup, le ventre ouvert, les boyaux sortis, dans une mare de sang. La seule chose qui le rattachait au monde réel venait de disparaître, ses parents, effondrés, n'avaient plus eu aucune considération pour lui. A douze ans à peine, Draco était devenu un homme.

II. But my story is different.

Draco eut son Bac de justesse. Et il se stoppa là. Les longues études, très peu pour lui. Il quitta rapidement la maison familiale, vivant de petits boulots ici et là. Il s'installa dans un petit appartement de Londres, à l'abri des regards. Personne ou presque ne savait qu'il habitait là. C'est comme ça qu'il rencontra Amy. Elle habitait à l'étage dans dessous. Au début, elle ne l'intéressait pas plus que ça. Mais un jour, en rentrant d'un baby-sitting, Draco trouva son chat sur son balcon, attendant. Il lui a donc ramené. La jeune femme était tellement contente qu'elle l'invita manger au restaurant. Ils se lièrent rapidement d'amitié. Elle l'invitait de plus en plus souvent chez elle, et inversement. Et un jour, ils avaient certainement trop bu, ils se jetèrent dans le lit de Draco et s'aimèrent toute la nuit. Tout se gâta lorsqu'elle commença à s'éloigner de lui. Il soupçonnait quelque chose, à vrai dire. Elle l'évitait, baissait les yeux en le voyant dans les escaliers. Elle s'enfermait chez elle. Tout ce manège dura jusqu'à un certain 25 Avril 2009. Le jour de son anniversaire.

III. Because every fairy tale need a bad guy.


Amy ne prit même pas la peine de toquer. Elle entra comme une furie, lui disant qu'elle devait lui parler de quelque chose de très important. Et comme ça, de but en blanc, elle lui annonça qu'elle avait rencontré quelqu'un d'autre, qu'elle était enceinte de lui et que, non, il ne verrait pas le bébé. La seule chose, c'est qu'on ne peut malheureusement jamais prévoir la réaction des gens à ce genre d'annonces. Chez Draco, la nouvelle a eut l'effet d'un électrochoc. La jeune fille lui lança un regard inquiet lorsqu'il claque violemment le poing sur la table en verre, l'explosant en petit morceaux. Dans un hurlement animal, il lui agrippa le bras et la traîna dans le fond de l'appartement. Elle se mit à hurler, laissant un instinct de prédateur naître au fond de son être. Il la jeta sur le lit, elle hurla lorsqu'il l'attacha avec les moyens du bord. Tout doucement, il se mit à appuyer sur sa gorge. A l'école, il était fort en sciences, la seule chose qu'il avait été capable de faire. Amy convulsait sous lui. Il la lâcha. Cette douleur était bien trop douce pour elle. Il ne savait pas vraiment pourquoi il faisait ça, mais une sensation de joie intense l'envahissait. Il la traîna dans son "bar". A vrai dire, il avait décroché un petit boulot dans ce petit restaurant deux semaines plutôt. Et il était équipé d'une gigantesque cave. Parfait pour cacher des proies. Il l'attacha solidement, la baillonna et l'abandonna là, dans le noir, comme un vulgaire animal de compagnie.Le lendemain matin, il reçut un appel de son patron, paniqué, lui annonçant qu'il avait trouvé une femme dans le sous-sol. Draco accourut au bar, le temps était compté. L'homme fut soulagé de le voir. Il lui sourit hypocritement. Il lui demanda s'il avait vu quelque chose. Draco lui répondit que c'est lui qui l'avait mis là. L'autre écarquilla les yeux, avant d'attraper le téléphone. Il lui sauta dessus, et, avec une des couteaux traînant sur le bureau, lui ouvrit lentement la gorge.

IV. And sometimes, he kills the hero.

C'est là que tout se compliqua. Que faire du corps agonisant à ses pieds ? Dans un acte désespéré, il se mit à lécher le sang sur le sol. Sauf que... Il aima ça. Pas le sol, non non, le sang. C'était une sensation nouvelle. Quelque chose l'appelant de l'intérieur. Il eut soudain une idée. Un idée malsaine, certes, mais une bonne idée quand même. Il traina l'homme à la cave. Amy poussa un gémissement de terreur en le voyant arriver. Ah oui, il l'avait oublié celle-là. Il attrapa une table et la plaça au centre de la pièce. Il attrapa le couteau qu'il avait utilisé et se mit à découper le corps, pièce par pièce. Le bruit des os qui se brisent était tellement satisfaisant qu'il prenait plaisir à la tâche. Et enfin, il avala les organes, un à un, sous le regard tétanisé de son ancienne compagne. Il ne pouvait pas s'arrêter maintenant. Lorsque le corps ne ressemblit guère plus qu'à une poupée désarticulée, il le jeta sur le sol. Il se tourna lentement vers Amy. Il l'attrap par les cheveux et la traîna sur la table. Elle réussi cependant à se libérer une main, et, avec le couteau, tenta une fuite. Draco lui sauta dessus dans un hurlement de bête sauvage, explosant les bouteilles de vin en la plaquant sur le sol. La femme, paniquée, attrapa un bout de verre qui traînait et l'enfonça dans son oeil. Draco hurla. Sa proie tenta de s'enfuir. Il l'attrapa par la cheville. Sa tête s'écrasa contre le sol, et il se mit à la claquer encore et encore, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de son crâne. Dans un cri de douleur, il retira le bout de verre qui le faisait souffrir. Son oeil était perdu. Avec un vieux torchon noir, il se fit un cache-oeil. Son visage dégoulinant de sang, il posa le regard sur sa victime. Ce serait un rituel. Tous les mois, en conséquence de ce qu'Amy avait fait, deux personnes se feraient dévorer vivantes, qu'elle le veuillent ou non. Ce bar avait désormais une toute autre signification. Draco Lizzer venait de devenir cannibale.

Maintenant que je te connais, je veux plus te connaitre.